Une économie du partage
LâĂ©conomie du Partage, plus humaine ?
LâĂ©conomie du partage se retrouve dans les nouveaux modes de consommation. Parmi les plus emblĂ©matiques BlaBlaCar pour le transport et AirBnB pour les locations de chambres entre particuliers. Nombre dâautres naissent tous les jours et parfois dans des domaines inattendus. Ces nouveaux modes de consommation intĂ©ressent les seniors. Pourquoi ? Ils redonnent Ă un Ă©change de services ou de produit le contenu humain que la transaction monĂ©tisĂ©e a fini par faire disparaitre dans la plupart des cas. Nous avons tous besoin de cette dimension dâĂ©change social et surtout au moment de la retraite, quand nous pouvons ĂȘtre confrontĂ©s Ă un manque relationnel. Dans certaines situations lâĂ©conomie du partage peut aussi devenir un complĂ©ment sympathique de revenu qui peut lui ĂȘtre trĂšs utile.
Et si lâĂ©conomie du partage Ă©tait bien plus ancienne que nous le pensons ?
Les coopĂ©ratives par exemple en agriculture existent depuis trĂšs longtemps et si nous habitons un appartement nous partageons un toit et des structures communes ⊠donc partagĂ©s. A bien y rĂ©flĂ©chir nous partageons dĂ©jĂ beaucoup de choses ; toutes les infrastructures communes, routes, Ă©clairages publics, rĂ©seaux de transport, services publics relĂšvent quelque part du partage. MĂȘme si ce partage est organisĂ© et institutionnalsĂ©. Alors quâest-ce qui est si nouveau et nous fait croire Ă une rĂ©volution ?
Le simple basculement dans le partage de ce que nous considĂ©rions comme un bien individuel, Ă usage individuel, ou rĂ©servĂ© Ă nos proches : notre habitat, notre auto, notre tondeuse, notre boĂźte Ă outils et plus encore ? Lâindustrialisation productiviste telle que nous la vivons nous a amenĂ© Ă croire que la valeur rĂ©sidait dans la propriĂ©tĂ© individuelle et dans un usage quasi exclusif. Cela correspondait aux intĂ©rĂȘts bien compris de qui dĂ©tenait le pouvoir de faire prospĂ©rer les affaires, la banque et lâindustrie.
Aujourdâhui, Ă travers une effervescence induite par lâincroyable puissance dâĂ©change et de diffusion du rĂ©seau numĂ©rique, nous voyons Ă©merger la conscience que dâautres choix de vie sont possibles. Nous dĂ©couvrons peu Ă peu la culture et lâouverture que nous procure le partage de produits et de services. Si BlaBlaCar et AirBnB sont si rĂ©putĂ©s, câest sans doute parce quâils illustrent parfaitement bien ce phĂ©nomĂšne.
Bien entendu il faut ĂȘtre lucide et vigilant. Les plates-formes numĂ©riques qui gĂšrent ces Ă©changes ne sont pas Ă lâabri et sont parfois tenter de faire renaĂźtre des formes de domination Ă©conomique.
Mais câest Ă nous, citoyens, retraitĂ©s, jeunes, Ă©tudiants, chĂŽmeurs, actifs, de veiller Ă reconstruire nos vies autour des valeurs induites par lâĂ©change, lâusage partagĂ©, les transmissions de savoirs, la solidaritĂ© et dans une proximitĂ© Ă la fois gĂ©ographique et humaniste. Plus les initiatives Ă©mergeront dans cet esprit et plus la conscience collective reviendra vers la recherche dâune vie basĂ©e sur le bien commun et les valeurs du partage.
Et vous, quel est votre avis ?